• Shiatsu & CréativitéNantes shiatsu massage créativité art science artistique scientifique processus créatif mémoire conscience accomplissement bien-être détente médecine énergétique méridien méridiens alternative traditionelle traditionnel chinois chinoise 5 éléments

Pour ma passation d’examen fédéral de praticien de shiatsu, j’ai écrit un mémoire se proposant de réinterpréter les processus de la créativité à travers la théorie de la médecine traditionnelle chinoise.

Ce travail théorique a pour but de permettre d’accueillir des demandes en lien avec la créativité dans un domaine artistique ou scientifique. Cela peut par exemple être une panne d’inspiration, des troubles attentionnels, ou un manque de motivation occurrent dans une ou plusieurs phases du processus créatif. Interpréter ces problèmes via la théorie de la Médecine Chinoise permet de travailler dessus à travers une pratique du shiatsu axée sur les centres énergétiques et les méridiens correspondants.

De 2013 à 2014, j’ai effectué deux stages pratiques au sein de laboratoires de recherche de la faculté des Sciences et Techniques de Nantes. J’y ai pratiqué le shiatsu avec des chercheurs, doctorants, et personnels d’administration, en échange de leur participation à mon étude. Cette expérience a fourni la matière concrète et nourri les idées fondamentales de mon mémoire.

 

  • Les 5 phases du processus créatifNantes shiatsu massage créativité art science artistique scientifique processus créatif mémoire conscience accomplissement bien-être détente médecine énergétique alternative traditionelle traditionnel chinois chinoise 5 éléments

Cette étude commence par l’approche contemporaine de la psychologie et des sciences de la cognition. Deux principales œuvres se sont imposées comme les piliers de ce travail théorique :

Scientific Genius – A psychology of science de D.K Simonton (1988)

Il y présente son modèle du processus créatif : la chance theory configuration,

Organisation of Memory : Quo Vadis ? d’Endel Tulving (1995)

Il y présente les 5 systèmes de mémoires, comment ils traitent l’information, et leur organisation générale.

Tout mon travail a été de relier ces théories à celle du Wuxing : le système des 5 éléments utilisé en médecine traditionnelle chinoise, et sur lequel se fonde le shiatsu que je pratique. Le résultat est un modèle à part entière du processus créatif. Celui-ci se compose en 5 phases, se générant et se contrôlant de manière circulaire :

1.GÉNÉRER (Eau) :

L’information est inconsciente [mémoire procédurale]. Le premier processus est la permutation : nos schémas cognitifs (idées, perceptions, concepts, etc) sont en permanence associés afin de former de nouvelles combinaisons. C’est l’intention de nous nourrir d’une information qui est le moteur premier de notre créativité.

2.DEVINER (Bois) :

L’information est un sentiment [SPR ou mémoire sensorielle]. L’information étant implicite, on ne peut y orienter volontairement son attention. C’est donc notre attention vacante, disponible, qui fera progresser l’information jusqu’à la conscience. Couramment, on appelle ce mécanisme l’intuition.

3. RATIONALISER  (Feu) :

On saisit le sens de l’information [mémoire sémantique].  La conscientisation d’une idée se fait par déclic, car le sens pur n’existe que dans le moment présent. Cette illumination est l’apogée du processus créatif. Naturellement, la raison commence par la suite à apposer un langage à l’information.

4. CONCRÉTISER (Terre) :

L’information est un concept [mémoire primaire]. L’information, dotée d’une forme, d’un langage, peut maintenant être manipulée de manière virtuelle : c’est notre pouvoir d’abstraction. Cela peut-être dans le but de trouver l’emplacement idéal, le lien logique qui permettra de l’intégrer. Ou bien pour en déduire de nouvelles par comparaison. Ou alors afin de prévoir sa forme matérielle la plus propice.

5. PROJETER (Métal) :

L’information devient une réalité [mémoire épisodique]. Sous sa forme solide, elle peut être partagée, dans la vibration d’un son, les lettres d’un livre ou la matière d’une œuvre. Nos connaissances, notre état de croyance actuel, nous permet de la juger. Par ce mécanisme, nous nous situons en tant qu’individu par rapport à l’information, et choisissons de l’intégrer ou non dans notre réalité.